Hillary Clinton en premier choix

Elle est le premier choix de Barack Obama. En effet, le vendredi 14 novembre à Chicago, on peut clairement avancer qu’Hillary Clinton se serait vu proposer le poste de secrétaire d’État. Depuis ce jour, les spéculations vont bon train. Il est évident que l’ancienne candidate à la Maison blanche donnerait son consentement à une telle nomination. L’accord aurait pu être vite réglé. Mais un problème de taille subsiste dans la nomination d’Hillary Clinton et il a pour seul prénom celui de son mari : Bill !

Conflit d’intérêts et transparence

Monsieur Clinton a créé une association : la William J. Clinton Foundation. Celle-ci est active dans différents domaines tels que : la lutte contre le sida, la lutte contre le changement climatique, le développement agricol dans certains états africains,… La William J Clinton Foundation reçoit des dons ayant pour source des personnes privées, des enteprises et des institutions publiques. Au moins ces deux dernières constituent l’obstacle. Selon le New York Times, l’année passée, cette fondation s’est vue octroyer des fonds provenant de la famille royale saoudienne, du roi du Maroc, d’une fondation liée aux Émirats Arabes Unis et des gouvernements du Koweït et du Qatar.

Le conflit d’intérêts est évident. Comment Madame Clinton pourrait exercer une mission diplomatique indépendante lorsque la fondation de son mari dépendrait de subsides de pays avec lesquels elle interagirait. De fait, la condition majeure pour que l’ancienne First Lady entre au gouvernement serait que les époux fassent montre de transparence financière et par extension que Bill Clinton dévoile l’identité de ses donateurs.

Sous la tutelle de Biden !?

Quel retournement de situation. Le poste le plus convoité des USA n’est pas loin d’être détenu par celle qu’on attendait le moins. Deux anciens ambassadeurs des État-Unis à l’ONU que sont Bill Richardson et Richard Holbrooke (un des principaux artisans des négociations de paix en Bosnie-Herzégovine) auraient largement mérité pareille promotion. Les noms de deux poids lourds du Parti démocrate étaient également avancés : John Kerry et Al Gore. Le premier cité est candidat, pour ce qui est du second cela me semble peu probable. Il est intéressant de constater que Barack Obama choisisse une personne qui s’est affichée plus pro-israélienne que lui. Obama ayant joué habilement sur les deux tableaux (à la fois pro-israélien et plus conciliant que d’autres à l’égard du monde arabe, pour plus de détails voir ici).

Cela étant, la ou le prochain secrétaire d’Etat devra composer avec Joe Biden, le nouveau Vice-Président (VP), « expert » en politique internationale et ancien président du Comité des affaires étrangères du Sénat. Il aura clairement (et plus que d’autres anciens VP) son mot à dire dans les orientations diplomatiques des État-Unis, ce en respectant la chaîne de commandement typiquement américaine : Président – VP – secrétaire d’État.

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(Photo : John Moore/Getty Images)

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4 Réponses to “Hillary Clinton en premier choix”

  1. Syl69 Says:

    quel choix….
    😦

  2. yves3 Says:

    AH débat Syl, débat !!! Perso, j’aurais préféré un Bill Richardson. Mais il est moins bien connu du grand public qu’une Hillary, puis dans la culture américaine ça fait très « je pardonne mon prochain » (surtout par rapport aux coups bas qu’elle a envoyé durant la campagne pour la candidature démocrate) et allons de l’avant ensemble.

    Et pourquoi Syl est déçue ?

  3. yves3 Says:

    P.-S. : Une telle nomination contriburait à continuer à redorer l’image des USA dans le monde. Il sera tout de même paradoxal et fort intéressant de voir une Hillary Clinton participer à des discussions avec Ahmadinejad, elle qui a toujours mené un propos assez rude à l’égard de l’Iran et de sa politique nucléaire.

  4. Syl69 Says:

    on verra à l’usage comment fonctionne ce couple

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