C’est le scénario qu’on n’attendait pas. C’est celui que même le plus mauvais des scénaristes n’aurait jamais imaginé. Royal / Aubry, c’est fifty-fifty. Sur 67.413 voix, la première obtient 50,02 %, et la seconde en remporte 49,98 %. Plus parlant est le fait de dire que 42 voix font l’infime différence entre les deux candidates.
Le parti est coupé en deux.
Aubry réclame la victoire, Royal la conteste en envisageant d’user de tous les recours qui lui sont ouverts dans le parti. Il faut absolument trouver une solution de rassemblement et s’entendre sur le nom de quelqu’un qui puisse joindre les deux camps, car les socialistes ne peuvent pas se payer le luxe de déchirements internes pendant des jours, voire des semaines, ne fusse qu’au regard du contexte national et du de la situation international. Ma petite solution serait que les deux femmes se réunissent pour désigner « un troisième homme » faisaint la synthèse entre les deux motions, même s’il est marqué royaliste, un Vincent Peillon ferait l’affaire. On peut rêver. On peut aussi imaginer une Aubry secrétaire nationale flanquée de deux adjoints royalistes : Valls et Peillon.
Je limite mes hypothèses à ces deux-ci. Soit dit en passant, objectivement, c’est un demi échec pour Aubry qui n’a pas réussi à additionner tous les reports de voix des militants des motions d’Hamon et de Delanoë et de fait un demi gain pour Royal qui a bénéficié durant toute la campagne d’une dynamique relativement importante, sans que celle-ci soit décisive.
A suivre,…